Battlefield: histoire d'une série, Retrospective de la série BF - Part 3
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Battlefield: histoire d'une série, Retrospective de la série BF - Part 3
Battlefield 1942 : naissance d'un genre
La première démo de BF1942 sort fin juillet 2002, elle propose la map Tobruk (front nord africain). Le fait notable est qu'il s’agit d'une démo solo, chose pour le moins étrange sachant que Battlefield est une série essentiellement orientée multijoueurs. Toutefois, il faut se rappeler que les joueurs disposant d'une connexion haut débit étaient peu nombreux à l'époque. Cette démo met ainsi en avant le versant solo du jeu, aussi simpliste soit-il, afin de garder ses distances avec un modèle uniquement multijoueurs très risqué il y a sept ans.
Suite à cet amuse-gueule, la fameuse démo multi sur Wake Island débarque le mois suivant (août 2002). Elle connait un large succès malgré quelques bugs et autres problèmes de connexion. Le choix de la carte n'y est certainement pas étranger : Wake est l'une, si ce n’est LA map phare de Battlefield, reprise ensuite dans Battlefield 2 et plus récemment dans le dernier patch de Battlefield 2142. Finalement, la version complète du jeu sort mi-septembre en Europe et aux Etats-Unis. Les critiques font état d'un excellent jeu, toutefois pas exempt de défauts, comme l'attestent les conclusions des tests de l’époque :
Pour ceux qui n'auraient pas connu ce premier Battlefield, il propose pas moins de seize cartes couvrant tous les principaux fronts de la seconde guerre mondiale : Europe de l'Est (Kursk, Kharkov, Berlin, Stalingrad), Europe de l'Ouest (Omaha Beach, Bataille des Ardennes, Bocage, Market Garden), Afrique du Nord (El Alamein, Tobruk, Battleaxe, Gazala) et Pacifique (Wake, Midway, Iwo Jima, Guadalcanal). Cela signifie cinq armées avec toutes les armes et véhicules associés : Américains, Anglais, Russes, Japonais et Allemands. Les véhicules justement, ils vont de la simple au jeep, à l'immense porte-avion, en passant par les blindés légers, les chars plus ou moins lourds, les avions de chasse et de bombardement, les chalands de débarquement, les destroyers et même les sous-marins. Au total, BF1942 propose trente-cinq véhicules, auxquels il faut ajouter les MG statiques et autres DCA. N'oublions pas enfin les classes au nombre de cinq : sniper, assaut, anti-char, médecin et ingénieur. Et enfin le fameux mode Conquest à base de capture de drapeaux et de ticket totalement nouveau à l'époque (si si, c'est vrai).
Vous l’avez compris, BF1942 est extrêmement complet à sa sortie, non sans quelques soucis d'équilibrage et autres bugs plus ou moins réglés au fil des patchs. Mais ce sont surtout les problèmes de lag (sur les porte-avions par exemple) et plus généralement de netcode (littéralement "code réseau": latence dans la visée, les déplacements, etc.) qui font grincer les dents des puristes de Quake, Tribes ou même Counter Strike. Il y a également quelques éléments de gameplay difficile à appréhender. L'artillerie par exemple : un sniper doit désigner une cible avec ses jumelles pour que l'artilleur sache où tirer. La majorité des joueurs n'a jamais compris ce mécanisme. Dans le même genre, le pilotage des sous-marins est peu intuitif puisque l'on se déplace directement sur la map en 2D (pas de vue 3D) lorsqu’on passe en mode plongée. Mais finalement, ceci n'est pas grand chose comparé à l'ampleur des possibilités offertes par le jeu, surtout au niveau des véhicules, le tout étant très accessible grâce à la fameuse philosophie de gameplay apparue à cette époque: "Easy to learn, hard to master" - "Facile à apprendre, difficile à maîtriser".
Pour expliquer le succès de Battlefield, je vais aborder un point de vue plus personnel à propos des maps. A mon sens, elles étaient toutes réussies à l'exception de Omaha Beach, pourtant la plus attendue après les sorties de « Medal of Honor : Allied Assaut » et du film « Il faut sauver le soldat Ryan ». Quinze bonnes maps sur seize, qui plus est très variées, pour moi personne n'a fait mieux depuis. Mais je sais que mon avis n'est pas partagé de tous, en particulier concernant les immenses maps désertiques ou maritimes que j'adorais en tant que pilote mais que les joueurs d'infanterie ou de chars (hello la cible facile) détestaient par dessus tout.
Avec un tel succès, DICE fournit un support actif jusqu'à la sortie de Battlefield Vietnam en mars 2004. Six patchs majeurs sortent avec quelques nouveaux véhicules et armes, ainsi que cinq nouvelles cartes toujours réussies (Coral Sea, Aberdeen, Bataille d'Angleterre, Bataille des Philippines et Caen). En revanche, le tableau n’est pas aussi reluisant concernant les corrections de bugs : chaque patch apporte son lot de nouveaux bugs tout en corrigeant les précédents. La version 1.6, dernière en date, est très stable et plutôt bien débuggée. Un an et demi plus tard !
Outre ses patchs, deux add-ons sont sortis pour Battlefield 1942. Le premier (février 2003) concerne la campagne d'Italie avec les armées italienne et française. En plus des nouvelles armes et véhicules, cette extension apporte six fort belles maps, décidément marque de fabrique de la série. En revanche, aucune innovation de gameplay à se mettre sous la dent, d’où un accueil plutôt mitigé et une mise au placard assez rapide pour retourner sur la version d'origine et ses serveurs plus peuplés. Toutefois, sur un plan plus personnel, j'ai beaucoup apprécié la campagne d'Italie, j'y ai même fais mes premières armes de pilotes avec mon joystick Sidewinder Precision 2, le Mosquito était une machine à faire des frags par grappe de cinq !
La seconde extension (septembre 2003) est développée par DICE Canada, elle aborde les armes secrètes de la seconde guerre mondiale : avions et missiles à réaction, jet pack et autres joyeusetés de ce genre. L'accueil est tout aussi froid que pour la campagne d'Italie, voir même plus en raison d'un côté historique irréel alors que beaucoup de joueurs de Battlefield sont des passionnés de la seconde guerre mondiale, sans parler de l'émergence des mods bien plus innovants.
Wake Island : map de la démo et de BF1942 original
Battle of Britain : map du patch 1.5
Anzio : map de l'extension Road to Rome
En conclusion, le succès de Battlefield 1942 est dû à sa variété, à une prise en main plutôt aisée et un teamplay naturellement favorisé. Entre le pilote d'avion, le spécialiste des chars et le pur sniper dans l'âme, cela n’a rien à voir et pourtant il s’agit bien du même jeu. Enfin et même s'il n’est pas parfait, le jeu est largement assez réussi techniquement pour durer sur le long terme : deux ans environ. Deux années d’une activité communautaire comme j’en ai rarement connu. Ensuite, il laisse progressivement la place à ses successeurs.
La première démo de BF1942 sort fin juillet 2002, elle propose la map Tobruk (front nord africain). Le fait notable est qu'il s’agit d'une démo solo, chose pour le moins étrange sachant que Battlefield est une série essentiellement orientée multijoueurs. Toutefois, il faut se rappeler que les joueurs disposant d'une connexion haut débit étaient peu nombreux à l'époque. Cette démo met ainsi en avant le versant solo du jeu, aussi simpliste soit-il, afin de garder ses distances avec un modèle uniquement multijoueurs très risqué il y a sept ans.
Suite à cet amuse-gueule, la fameuse démo multi sur Wake Island débarque le mois suivant (août 2002). Elle connait un large succès malgré quelques bugs et autres problèmes de connexion. Le choix de la carte n'y est certainement pas étranger : Wake est l'une, si ce n’est LA map phare de Battlefield, reprise ensuite dans Battlefield 2 et plus récemment dans le dernier patch de Battlefield 2142. Finalement, la version complète du jeu sort mi-septembre en Europe et aux Etats-Unis. Les critiques font état d'un excellent jeu, toutefois pas exempt de défauts, comme l'attestent les conclusions des tests de l’époque :
Au final, ce Battlefield 1942 est donc un excellent titre multijoueurs. Son support des véhicules est le meilleur du genre et, cerise sur le gâteau, il en autorise un sacré nombre au sol, dans les airs et sur la mer. Les possibilités de jeu en équipe sont innombrables et les nombreuses commandes radio permettent de coordonner tout ça. Attention cependant, il faudra un ordinateur à la hauteur pour en profiter et il faut noter qu'en solo, il a vraiment peu d'intérêt. Reste que son mode multijoueurs est indispensable pour s'éclater en réseau local et sur internet, malgré un netcode un brin chancelant et un lag assez présent. Gamekult 8/10
Battlefield est un jeu à part dans l'univers des shoots online. Ni complètement bourrin, ni super tactique, le titre offre tout de même un côté stratégique stimulant qui forcera la coopération entre les joueurs. Avec son background réaliste et son ambiance convaincante, le titre d'EA se paie en plus le luxe d'être immersif. Quant à l'utilisation des véhicules, elle est simplement géniale. Je répète : une référence. Jeuxvideo.com 18/20
Pour ceux qui n'auraient pas connu ce premier Battlefield, il propose pas moins de seize cartes couvrant tous les principaux fronts de la seconde guerre mondiale : Europe de l'Est (Kursk, Kharkov, Berlin, Stalingrad), Europe de l'Ouest (Omaha Beach, Bataille des Ardennes, Bocage, Market Garden), Afrique du Nord (El Alamein, Tobruk, Battleaxe, Gazala) et Pacifique (Wake, Midway, Iwo Jima, Guadalcanal). Cela signifie cinq armées avec toutes les armes et véhicules associés : Américains, Anglais, Russes, Japonais et Allemands. Les véhicules justement, ils vont de la simple au jeep, à l'immense porte-avion, en passant par les blindés légers, les chars plus ou moins lourds, les avions de chasse et de bombardement, les chalands de débarquement, les destroyers et même les sous-marins. Au total, BF1942 propose trente-cinq véhicules, auxquels il faut ajouter les MG statiques et autres DCA. N'oublions pas enfin les classes au nombre de cinq : sniper, assaut, anti-char, médecin et ingénieur. Et enfin le fameux mode Conquest à base de capture de drapeaux et de ticket totalement nouveau à l'époque (si si, c'est vrai).
BF1942 : à pied, en blindé, sur mer et dans les airs
BF1942 : Europe de l'Est (et de l'Ouest), Pacifique, Afrique
BF1942 : Europe de l'Est (et de l'Ouest), Pacifique, Afrique
Vous l’avez compris, BF1942 est extrêmement complet à sa sortie, non sans quelques soucis d'équilibrage et autres bugs plus ou moins réglés au fil des patchs. Mais ce sont surtout les problèmes de lag (sur les porte-avions par exemple) et plus généralement de netcode (littéralement "code réseau": latence dans la visée, les déplacements, etc.) qui font grincer les dents des puristes de Quake, Tribes ou même Counter Strike. Il y a également quelques éléments de gameplay difficile à appréhender. L'artillerie par exemple : un sniper doit désigner une cible avec ses jumelles pour que l'artilleur sache où tirer. La majorité des joueurs n'a jamais compris ce mécanisme. Dans le même genre, le pilotage des sous-marins est peu intuitif puisque l'on se déplace directement sur la map en 2D (pas de vue 3D) lorsqu’on passe en mode plongée. Mais finalement, ceci n'est pas grand chose comparé à l'ampleur des possibilités offertes par le jeu, surtout au niveau des véhicules, le tout étant très accessible grâce à la fameuse philosophie de gameplay apparue à cette époque: "Easy to learn, hard to master" - "Facile à apprendre, difficile à maîtriser".
Pour expliquer le succès de Battlefield, je vais aborder un point de vue plus personnel à propos des maps. A mon sens, elles étaient toutes réussies à l'exception de Omaha Beach, pourtant la plus attendue après les sorties de « Medal of Honor : Allied Assaut » et du film « Il faut sauver le soldat Ryan ». Quinze bonnes maps sur seize, qui plus est très variées, pour moi personne n'a fait mieux depuis. Mais je sais que mon avis n'est pas partagé de tous, en particulier concernant les immenses maps désertiques ou maritimes que j'adorais en tant que pilote mais que les joueurs d'infanterie ou de chars (hello la cible facile) détestaient par dessus tout.
Avec un tel succès, DICE fournit un support actif jusqu'à la sortie de Battlefield Vietnam en mars 2004. Six patchs majeurs sortent avec quelques nouveaux véhicules et armes, ainsi que cinq nouvelles cartes toujours réussies (Coral Sea, Aberdeen, Bataille d'Angleterre, Bataille des Philippines et Caen). En revanche, le tableau n’est pas aussi reluisant concernant les corrections de bugs : chaque patch apporte son lot de nouveaux bugs tout en corrigeant les précédents. La version 1.6, dernière en date, est très stable et plutôt bien débuggée. Un an et demi plus tard !
Outre ses patchs, deux add-ons sont sortis pour Battlefield 1942. Le premier (février 2003) concerne la campagne d'Italie avec les armées italienne et française. En plus des nouvelles armes et véhicules, cette extension apporte six fort belles maps, décidément marque de fabrique de la série. En revanche, aucune innovation de gameplay à se mettre sous la dent, d’où un accueil plutôt mitigé et une mise au placard assez rapide pour retourner sur la version d'origine et ses serveurs plus peuplés. Toutefois, sur un plan plus personnel, j'ai beaucoup apprécié la campagne d'Italie, j'y ai même fais mes premières armes de pilotes avec mon joystick Sidewinder Precision 2, le Mosquito était une machine à faire des frags par grappe de cinq !
La seconde extension (septembre 2003) est développée par DICE Canada, elle aborde les armes secrètes de la seconde guerre mondiale : avions et missiles à réaction, jet pack et autres joyeusetés de ce genre. L'accueil est tout aussi froid que pour la campagne d'Italie, voir même plus en raison d'un côté historique irréel alors que beaucoup de joueurs de Battlefield sont des passionnés de la seconde guerre mondiale, sans parler de l'émergence des mods bien plus innovants.
Wake Island : map de la démo et de BF1942 original
Battle of Britain : map du patch 1.5
Anzio : map de l'extension Road to Rome
En conclusion, le succès de Battlefield 1942 est dû à sa variété, à une prise en main plutôt aisée et un teamplay naturellement favorisé. Entre le pilote d'avion, le spécialiste des chars et le pur sniper dans l'âme, cela n’a rien à voir et pourtant il s’agit bien du même jeu. Enfin et même s'il n’est pas parfait, le jeu est largement assez réussi techniquement pour durer sur le long terme : deux ans environ. Deux années d’une activité communautaire comme j’en ai rarement connu. Ensuite, il laisse progressivement la place à ses successeurs.
ludo-italia- Administrateur
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Date d'inscription : 18/07/2011
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